Le terril de rieulay
La production intensive qui en découla posera vite le problème de l'endroit où seraient stockés les déchets de terre et de pierres issus du triage du charbon après sa remontée des fosses. Le choix de cet endroit se tourne vers une vaste étendue de marécages située sur la rive droite de la Scarpe. Cette zone "sans intérêt" couverte de roseaux permet alors d'envisager une longue et progressive période d'exploitation. Jusqu'en 1911, le terril de Rieulay ressemble plus à une décharge qu'à un terril...Il faudra attendre 2 années pour mettre en place les infrastructures (rails, ponts) nécessaires à son exploitation.
Lors du 1er conflit mondial, les puits et le terril resteront improductifs. A la fin du conflit, on estime que le terril s'étend sur 15 à 20 ha et ayant en moyenne 2 à 3 mètres de hauteur de déblai, soit 400 000 m3 de terres.
La reprise de l'extraction ne sera effectuée qu'en 1920, en raison des derniers sabotages du conflit, et ne connaîtra alors aucun déclin. Au début du second conflit, le terril se dresse aux environs immédiats du village de Rieulay, juste derrière la place centrale.
Contrairement au conflit de 1914, l'activité minière ne s'arrêtera pas puisqu'elle profite à l'effort de guerre. Durant cette période, malgré les interdits et les rondes des gardes, la "glane du charbon" est une raison de vivre car il servait de troc pour obtenir du ravitaillement. Cette pratique subsistera jusqu'à la fin de la pénurie de charbon.
Au lendemain du conflit, la Compagnie d'Aniche est nationalisée par ordonnance gouvernementale. Le nouvel organisme, les Houillères du Bassin du Nord/Pas-de-Calais, devient alors gérant et propriétaire du terril.