Le théâtre, on ne saurait trop le répéter, a de nos jours une importance immense, et qui tend à s’accroître sans cesse avec la civilisation même. Le théâtre est une tribune. Le théâtre est une chaire. Le théâtre parle fort et parle haut. Lorsque Corneill dit: » Pour être plus qu’un roi tu te crois quelquechose », Corneille, c’est Mirabeau. Quand Shakespeare dit: « To die, to slep », Shakespeare, c’est Bossuet. L’auteur de ce drame (VH), sait combien c’est une grande et sérieuse chose que le théâtre. Il sait que le drame, sans sortir des limites impartiales de l’art, a une mission sociale, une mission humaine……Le poète a aussi charge d’âmes. Il ne faut pas que la multitude sorte du théâtre sans emporter avec elle quelque moralité austère et profonde… »

Je vous laisse méditer sur ce point de vue sur le théâtre comme « tribune », « chaire »: voilà deux mots dont le sens propose des développements (pol Le premier se situe au VIIe s. av. J.-C. en Grèce, près de Corinthe. C’est l’apparition de la tragédie issue du dithyrambe, répandu par le célè­bre

Thespis, constitué de choeurs et de danses, lui-même issu des grandes Dionysies, mais aussi des rites funéraires. Le second se passe au Xe s. de notre ère, c’est le drame religieux qui va du simple drame liturgique qui ne fait qu’illustrer certaines fêtes – Pâques, Noël – afin de frapper davantage les esprits, aux grands mystè­res du XVe s., qui repésentent la Passion du Christ.

LES MYSTERES

Le but premier des mystères du Moyen Age est d’édifier, d’exciter la foi catholi­que. L’histoire religieuse, les Evangiles, où se mêlent souvent de vieilles légendes orientales, fournissent les sujets de ces longues représentations relatant la vie des Saints ou du Christ.

Le 8 Mai 1428 est représenté le Mystère du siège d’Orléans grâce à l’un des plus étranges « entrepreneurs de