Le théâtre amateur en France

1. DEFINIR le théâtre amateur La formule « théâtre amateur » date d'un demi-siècle. Autrefois il était appelé « théâtre d'amateurs », en une expression plus heureuse puisqu'elle ne crée pas d'effet de symétrie avec « théâtre professionnel ». En plus, l'amateurisme ne se définit nullement comme un non-professionnalisme. Le théâtre amateur en France a pour principale caractéristique l'absence de rupture radicale avec la vie sociale. À la différence de la scène professionnelle, fondamentalement transgressive, il s'organise selon une sorte de décalage interne par rapport à son contexte, d'où naît sa propre poétique, qui mérite considération. Dans l’œuvre « Le guide juridique et pratique des comédiens, acteurs et auteurs à la scène et a l’écran » il y a une définition qui ne fais pas une distinction entre les interprètes et amateurs : « A l’exclusion de l’artiste de complément, considéré comme tel par les usages professionnels, l’artiste interprète ou exécutant est la personne qui représente, chante, récite, déclame, joue ou exécute de toute autre manière une œuvre littéraire ou artistique, un numéro de variétés, de cirque ou de marionnettes ». Ensuite, les deux catégories – professionnels et amateurs – peuvent bénéficier des droits que le code de la propriété intellectuelle leur confère. Un aspect important est que pour entrer dans le champ théâtral français il n’est pas nécessaire d’obtenir un diplôme. Il n’y a pas de classification, pas de concours d’entrée, pas de barrières. Et encore, dans le secteur théâtral, le metteur en scène occupe une position sociale plus qu’il a une profession. C’est pour cela que l’on peut conclure que la fonction de metteur en scène ou cela de comédien n’est pas structurée comme une profession.

2. APPROCHE HISTORIQUE - émergence, évolution et diffusion Des 1895, Maurice Pottecher (écrivain et journaliste, fils d’un riche industriel) instaure la tradition d’un théâtre amateur de