La situation du théâtre au 16e siècle.

Après une éclipse de 5 siècles, le théâtre serait réapparu au 12e siècle à travers les liturgies chrétiennes (cf. Adam et Eve). Les origines du théâtre français sont donc religieuses : l’Eglise veut illustrer la parole sainte. Les pièces représentaient alors la façon dont l’homme pouvait accéder au salut. C’est un art populaire, qui rassemble. Le théâtre religieux connait un coup d’arrêt en 1548 en France sur les places publiques, car les protestants y voyaient une menace. Humanisme : Aujourd’hui on y apporte un sens différent de celui qu’il avait alors. De nos jours, c’est un système de valeurs qui se fonde sur l’affirmation de l’homme, de sa dignité et de son bonheur. Pendant la Renaissance, c’est d’abord un courant intellectuel, nommé après !!! On s’interroge sur la place de l’homme dans le monde, à mesure que les grandes découvertes s’élargissent. On remet en question tout ce qui a pu être intellectuellement élaboré dans la perspective chrétienne, la foi reste pourtant sur le premier plan, mais on s’interroge autrement sur les rapports homme/Dieu. La culture antique apparait alors comme détentrice d’un savoir sur l’homme et sa place dans le monde, puisqu’ils n’ont pas été modifiés par de nombreuses interprétations. C’est dans cette volonté de retour aux modèles antiques que s’inscrit la conception de la tragédie à la Renaissance. On veut rompre avec le féodal, et créer un art nouveau. C’est désormais un art qui s’adresse à un public lettré, savant, et qui s’oppose donc à un public populaire. (NB : ce théâtre continue d’exister avec notamment La Commedia dell’arte).
Ce théâtre se pose aussi des questions relatives à son actualité. Notamment la place et la légitimité « divine » du roi. La tragédie est le miroir de la condition des hommes. Elle montre un cas particulier qui symbolise cette condition : une créature dépassée par ce qui le dépasse (Histoire, religion…). Elle montre un personnage moyennement vertueux,