Le théâtre
Une pièce de théâtre n’est jamais finie ; création collective, elle échappe à son auteur pour renaître chaque fois soumise à des recréateurs multiples.
Vous analyserez cette singularité du théâtre, vous direz en quoi elle peut être fascinante, mais en indiquerez les limites.
Documents :
A – Racine, Phèdre (acte 6, scène 6, vers 1225-1252), 1677
B – Jean-Louis Barrault, Mise en scène de Phèdre de Racine, 1946
C – Francique Sarcey, Quarante ans de théâtre, la tragédie, 1900
D – Maurice Descotes, Les Grands Rôles du théâtre de Racine, 1957
Annexe : Anne Ubersfled, Le théâtre
Le théâtre est un genre littéraire particulier qui concilie à la fois littérature et spectacle. Eugène Ionesco précisait que "Tout est langage au théâtre, les mots, les gestes, les objets. Il n’y a pas que la parole."
Une pièce de théâtre n’est jamais finie ; création collective, elle échappe à son auteur pour renaître chaque fois soumise à des recréateurs multiples. Une particularité du théâtre est donc de se régénérer à l’infini grâce aux différentes mises en scène qui peuvent donner l’impression qu’elle est réécrite différemment. Qu’est ce qui permet à une pièce de se régénérer à l’infini ? En quoi cette caractéristiques est-elle attractive, et pour qui ? La représentation en modifie plus ou moins le texte, le sens, grâce à des recréateurs multiples allant des acteurs et metteurs en scène aux costumiers et aux décorateurs. Quelles sont les limites de la mise en scène ?
Nous analyserons dans un premier temps cette singularité, puis nous expliqueront comment elle se révèle fascinante et enfin nous en étudierons les limites.
Dans un premier temps, le théâtre possède une caractéristique qui lui est propre, une singularité qui se traduit par un pouvoir de régénération infinie à travers les différentes mises en scène d’une même pièce de théâtre. En effet, un texte de théâtre est systématiquement incomplet. Cette caractéristique est développée dans « Le texte et la scène » tiré