Le tiers etat dans l’ancient régime
La société d’ancien régime est une « société d’ordre », ces ordres sont au nombre de trois et ont un statut juridique, de plus l’origine de la distinction de ces ordres est militaire, religieuse et civil. On note le clergé, la noblesse et le Tiers Etat. Ce dernier compose la presque totalité de la population du Royaume de France cependant il est considéré comme « vulgaire » de par son hétéroclisie.
L’Abbé Sieyès publie en Janvier 1789 un pamphlet baptisé « Qu’est-ce que le Tiers Etat ? ». Dans cette ouvrage une formule notoire subsiste :
« Qu'est ce que le tiers Etat ? Tout. Que représente t-il dans l'ordre politique ? Rien. Que demande t-il ? A être quelque chose. ».
Tout d’abord le Tiers Etat correspond à un four tout, en effet cet ordre regroupe toute la population active du Royaume c’est à dire ceux qui travaillent. Sieyès statut sur le fait que le Tiers Etat serait « tout » cela s’explique par l’indéniable majorité humaine que représente cet ordre. Ensuite il s’intéresse à sa place dans « l’ordre politique » c’est à dire la gestion, la participation et la direction du Royaume. L’Abbe répond à cette question rhétorique par « rien », en effet le Tiers Etat n’avais aucun recours pour faire entendre sa voix à ceux qui détenaient le pouvoir. Enfin la dernière question oratoire de l’auteur se porte sur l’ambition de cet ordre délaissé, et il répond en disant qu’il cherche « à être quelque chose ». Cette formule exprime l’aspiration du peuple à être reconnu et de participer à la vie en société.
Ainsi quels seraient les évolutions possibles et l’avenir réservé à cet ordre oublié qu’est le Tiers Etat ? C’est sur la base de ces interrogations formulées par Sieyès que l’observation de la disparition du Tiers Etat est visible au cours de l’histoire (I) et que la mort de l’ordre du Tiers Etat permet la naissance de la notion de Peuple