Le tombeau
1. Le recueil
Un genre qui n’est pas vraiment une forme (du moins pas une forme fixe). Construit sur exemples ; jamais codifié
a. Hétérogénéité des textes (forme, longueur, langue)
• Par son hétérogénéité appelle à une structure. Rôle de l’organisateur
• Dynamique de rivalité des discours : même thèmes, mêmes motifs, mêmes images + présence de poèmes en langue étrangère (cf. tombeau de Gauthier). Peut permettre de parler d’un système de différence qui structure le recueil cf. tombeau de Gauthier que le poème de VH ouvre : inscrit l’ensemble sous le signe du romantisme.
b. Dessein de dresser une effigie poétique du défunt
Recueil renvoie au livre cf. Mallarmé
"Le pliage est, vis-à-vis de la feuille imprimée grande, un indice, quasi religieux; qui ne frappe pas autant que son tassement, en épaisseur, offrant le minuscule tombeau, certes, de l'âme".
Le tombeau écrit est donc un petit monument qui a sa réalité physique : le recueil.
2. Le poème tombeau
• De même dans un poème unique, la structure (architecture) fait sens. La poésie elle-même appelle à une composition qui peut être comparée à l’architecture du tombeau réel. A mon sens on peut voir là une des raisons qui a fait de la pratique du tombeau un genre poétique. La forme brève de la poésie est propre à enfermer, encadrer la parole.
• Structure cf. Jacques Roubaud Quelque chose de noir. Neuf sections de neuf poèmes de neuf séquences. « 9 »=temps de la gestation et achèvement (dernier chiffre) ; en même temps que signifie la mort, annonce une nouvelle naissance).
• La place particulière qu’a prise le sonnet dans le choix de forme du tombeau depuis la fin du XIXe, parle d’elle-même. Le sonnet, forme fixe par excellence est aussi une forme carrée (14 alexandrins), qui comme la tombe est propre à enfermer (la chute censée clôturer le vers peut être le symbole de la vocation du sonnet à enfermer).
II. Chanter le défunt
1. Encenser le défunt
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