Exposé : Le totalitarisme : régime moderne ou antimoderne ?

Economie planifiée :

La « planification impérative de l'économie » est dirigée, généralement à l’échelle d’un État, au moyen d’un plan fixant les objectifs de production sur une période annuelle ou pluriannuelle. Autrement dit, elle désigne un mode d'organisation fondé sur la propriété collective ou étatique des entreprises qui se voient imposer des objectifs de production par un plan centralisé. Toutes les grandes décisions sont prises par l’Etat.

S’oppose à l’économie de marché: système dans lequel les agents économiques (entreprises, individus) ont la liberté de vendre et d'acheter des biens, des services et des capitaux. Chacun agit alors en fonction de ses intérêts; le profit, considéré positivement, y figure comme la récompense du risque. Les défenseurs de l'économie de marché estiment qu'un tel "laissez faire" favorise la croissance économique.

Dans le monde dans lequel nous vivons aujourd’hui, on voit bien que cet élément caractéristique d’un régime totalitaire n’est plus d’actualité. En effet, le système économique de la grande majorité des Etats est orienté vers la mondialisation qui se caractérise par une libéralisation des échanges. L’économie est libéralisée, et les Etats ont de moins en moins d’influence sur celle-ci. Ainsi, à première vue, le totalitarisme serait un régime antimoderne au niveau de l’économie, puisque l’Etat n’exerce plus qu’un contrôle très limité sur celle-ci.
Cependant, des exceptions existent, et certains pays gardent main mise sur l’économie, c’est par exemple le cas de la Corée du Nord. Même si depuis 2002 le pays essaie de « libéraliser » son économie (notamment en prenant appui sur le modèle chinois), celle-ci reste fortement contrôlée par le régime, qui s’inspire du « socialisme soviétique ». Le régime cherche notamment l’autosuffisance (caractéristique majeure d’une économie totalitariste). D’ailleurs les deux gros secteurs de l’économie nord-coréenne