Le toucher, la pudeur, l’intimité et le respect de l’autre en psychomotricité
Approches psychocorporelles appliquée à l’intervention psychomotrice
Les corps dans la relation d’aide
Cours de Samira Bourhaba
Le toucher, la pudeur, l’intimité et le respect de l’autre en psychomotricité
Travail présenté par Luc HAVARD
Qui repousse qui ?
La scène se passe lors d’une séance d’aide thérapeutique en petit groupe. Il y a trois enfants présents plus moi et une psychomotricienne. L’une des méthodes de travail c’est d’inviter les enfants dans le jeu sensori-moteur, collectivement, via les blocs de mousse (type Aucouturier). Nous nous sommes inventés un jeu qui consiste à construire une grosse montagne de mousse, puis à l’escalader. Celle-ci s’effondre alors sous notre propre poids et nous nous faisons « engloutir » par les mousses. Quelque fois nous tombons les uns sur les autres, sans violence, en douceur. Ce jeux procure énormément de sensations corporelles aux enfants et ils l’adorent. Ma collègue et moi adorons aussi ce jeu, je l’avoue sans honte et c’est, d’ailleurs, l’un des fondements de l’intervention en psychomotricité : le partage du plaisir dans le jeu.
Je suis plus particulièrement chargé d’intervenir auprès de B. qui m’a déjà fort bien investi depuis les premières séances. L’enfant souffre de ce qu’on appelle aujourd’hui, pudiquement, un « trouble envahissant du développement » mais dans lequel je penser détecter ce qu’il convient bien d’appeler une structuration psychotique. Ce jeux de la montagne qui s’écroule et sous laquelle nous nous retrouvons souvent enfouis, est non seulement l’occasion, pour les enfants, d’éprouver des sensations corporelles et un plaisir intenses, mais c’est aussi pour moi une formidable opportunité de me rapprocher au plus près des enfants, d’entrer en contact physique, corporel avec eux. Bref c’est un formidable moyen de pouvoir se toucher, sans heurts ou presque, mais surtout sans méprise quand à l’intentionnalité de mon geste. Nous nous retrouvons en