Le travail clandestin est-il un travail forcé ?
A la lumière des dernières manifestations massives du Peuple grec, de nombreux observateurs pensent que la faillite annoncée de la Grêce, risque d'entrainer un accroissement du travail clandestin dans ce pays. A l'autre bout de la Planète, le Peuple birman subit une des plus féroces dictatures où règne le travail forcé. Au milieu de tout cela, un organisme l'OIT, s'attèle à la dure tâche de mettre fin à toutes ces pratiques séculaires du monde du travail.
Qui sont les employeurs fraudeurs qui emploient les travailleurs clandestins ?
D'abord, il y a les employeurs qui fraudent directement. Ils peuvent ainsi de manière illégale réduire leurs charges sociales et échapper aux contraintes imposées par le droit du travail. En Europe, ils emploient principalement des travailleurs clandestins jeunes. Les patrons qui abusent de cette main-d'oeuvre sont ceux du secteur primaire : surtout les paysans, ceux du secteur secondaire : les petits industriels, les entrepreneurs du bâtiment et des travaux publics, mais aussi ceux du secteur tertiaire : les hoteliers, les restaurateurs, les entrepreneurs de nettoyage, gardiennage, maintenance, informatique. Les avantages pour les patrons fraudeurs sont : grande flexibilité au travail productif, acceptation d'un travail saisonnier, pénible, intensif. Ils recherchent systématiquement une minimisation des coûts et de flexibilité du travail. Contrairement aux autres secteurs qui sont en déclin, le secteur tertiaire voit augmenter les emplois officiels mais aussi les emplois "au noir". Les patrons n'hésitent pas non plus à utiliser des travailleurs clandestins qualifiés comme ceux de l'enseignement et de l'hôpital.
Ensuite, il y a les employeurs qui fraudent indirectement. Ce sont de grands patrons donneurs d'ordre qui n'hésitent pas à utiliser des travailleurs clandestins par le biais de la sous-traitance. Ces donneurs d'ordre peuvent ainsi de manière tout-à-fait légale réduire leurs charges sociales et échapper