le travail en miette
Les progrès alliés aux sciences de la nature ont profondément bouleversé les moyens de production. La rationalisation scientifique du travail a défini de nouvelles réalités à la notion de travail. Si l’activité artisanal prédominait jusqu’ ‘au début de la révolution industrielle l’éclatement des tâches s’est substituée à la beauté des gestes.
Considérant que notre civilisation occidentale s’est transformée grâce et par les sciences, les Lois de Gibbs, Van’t Hoff et le Chatelier nous démontrent que toute modification, toute introduction de nouveaux corps entrainent un déplacement de l’équilibre
Le déclin du corporatisme associé à l’automatisation ont influé sur l’état d’équilibre moral préexistant entrainant un mouvement sur le travail et par effet mécanique sur les conditions de réalisation du travail. La polyvalence cède sa place à la spécialisation. La réussite de l’entreprise se substitue à celle du collectif. Désormais seul compte la productivité. Le Scientific Management impose, mesure, chronomètre et divise les taches sans tenir compte du déséquilibre qu’il créé. Il impose ses formes et ses exigences, rythme la cadence et homogénéise le travail accompli par des sujets hétérogène : les humains.
Le travail est éclaté, simplifié, dépersonnalisé, exécutif. L’homme devient un outil, un instrument mesurable, quantifiable. Les salariés perdent leurs identités, se vident. La division du travail interdit « l’appel aux aptitudes et aux besoins les plus profonds des individus ».
L’ouvrier se voit comme une pièce mécanique de la machine à produire : interchangeable.
L’accoutumance l’use, il ne parvient plus à prendre du recul, il semble enchainé à sa tâche et ne peut libérer son potentiel. L’ouvrier ne maitrise plus son activité, il ne peut en retirer la fierté du « travail bien fait » puisqu’il ne peut achever une tâche et bien moins encore obtenir la satisfaction d’un produit fini.
Il est dépossédé des