Le travail est il propre à l'homme

1430 mots 6 pages
Que ce soit à travers le mythe de Prométhée, ou les récit de la Génèse, le travail est perçu comme une punition, le résultat d’une humanité déchue qui contraint l’homme à la peine pour subsister, à l’inverse de l’animal. Pourtant, le travail, en tant qu’action par laquelle on transforme ce que nous offre la nature pour l’adapter à nois besoins, existe bien chez l’animal, et le meilleur exemple en est sans doute celui des abeilles dans leur ruches. Le travail reste-il alors le propre de l’homme? Dans quelle mesure peut-on affirmer que le travail est spécifiquement humain?
D’après Rousseau: il est “dans la nature de l’homme d’être paresseux.” Le travail est une necessité. Pour subvenir à ses besoins, assurer son existence, l’homme doit travailler, se bâtir un abri, cultiver la terre,... au même titre que les abeillent doivent cueillir le pollen pour en fabriquer le miel qu’elle stockeront dans ces alvéoles qu’elles édifient elles-mêmes. Ainsi, le travail n’est pas le propre de l’homme, il est la condition intrinsèque à l’existence chez chaque vivant.
Dans son éthymologie latine, “travail” renvoie à “trepallium”: un instrument de torture. Conceptuellement, le travail était donc synonyme de souffrance. C’est en particulier le cas avec l’arrivée du système capitaliste et du taylorisme, depuis l’époque de l’industrialisation, qui ont rendu le travail aliénant. Dans son emploi, l’ouvrier ne se reconnait pas dans ce qu’il fait (si tant est qu’il a fait quelque chose: il n’a pas fait quelque chose, mais “un bout de chose”); le produit de son travail lui est complétement extérieur. Il ne fait que vendre sa force de travail en échange de quoi subsiter, et pour celui qui l’emploi, il n’est qu’un moyen de faire des profits. Ainsi, le travail nous asservi à la nécessité, à nos besoins, il nous “tient chacun en bride et s’entend à entravers puissamment le développement de [notre] raison, de [nos] désirs, et de [notre] goût de l’indépendance” (Nietzeche), trois caractéristiques

en relation

  • Que gagnons-nous à travailler ?
    1273 mots | 6 pages
  • Splendeurs et misères du travail
    382 mots | 2 pages
  • Compétences manageriales
    351 mots | 2 pages
  • L'etablie
    944 mots | 4 pages
  • Explication de texte hannah arendt "la condition de l'homme moderne"
    3766 mots | 16 pages
  • GRH dialogue social et transformations des organisations
    601 mots | 3 pages
  • Texte friedrich nietzsche, le gai savoir
    335 mots | 2 pages
  • La Cuture Philo
    564 mots | 3 pages
  • Faut il travailler pour être humain?
    1138 mots | 5 pages
  • Golf
    586 mots | 3 pages
  • Philo
    1354 mots | 6 pages
  • La place du travail dans notre vie
    508 mots | 3 pages
  • Est-ce la nécessité qui pousse l’homme à travailler ?
    1321 mots | 6 pages
  • Le travail est il un devoir ?
    1085 mots | 5 pages
  • Dissertation Philosophie : Est-il contradictoire d'aimer son travail ?
    940 mots | 4 pages