Le travail est omniprésent dans notre société, il est difficile de s’imaginer que l’on peut y échapper. En effet, le travail est nécessaire à l’Homme, c’est-à-dire que l’homme a besoin de cela pour répondre à ses besoins. D’où l’inquiétude aujourd’hui de ne pas trouver d’emploi. Cependant, d’un autre coté se fait sentir l’inquiétude d’aller travailler. On considère généralement le travail comme pénible et contraignant et on l’oppose généralement au loisir et au temps libre. Cette dernière expression semble immédiatement nous faire penser que le travail s’oppose à la liberté. Il y aurait d’un côté le temps libre et de l’autre, le temps du travail qui est celui de l’aliénation. Le travail semble donc être une contrainte imposée à l’Homme. D’ailleurs le mot « travail » vient du terme latin « tripalium » qui désigne un instrument de contrainte au moyen duquel on attachait le bétail. A l’origine, le travail exprime donc la servitude de l’humain qui ne parvient à survivre que par un effort pénible. De plus, le travail fut une malédiction lancée par Dieu contre Adam et Eve comme punition de leur péché de désobéissance, comme indiqué dans la bible. Cependant, le travail permet à l’humain de s’humaniser, et est spécifique à l’homme car il lui permet de développer ses capacités, ce qui le différencie de l’humain. En effet, le travail permet à l’humain d’affirmer son pouvoir sur la nature, et donc de se libérer. Deux discours sont donc envisageables concernant le travail : D’un coté le travail est une forme de soumission à la nécessité et de l’autre, il représente un moyen pour l’homme de s’humaniser, et de se libérer.
Nous pouvons donc nous demander le travail est-il une forme de soumission à la nécessité ou un moyen pour l’homme de se construire ? Et, à quelle condition le travail peut nous permettre de nous réaliser et d'éviter l'aliénation