Le tribunal de cassation et la cour de cassation de 1790 à 1837.

1923 mots 8 pages
Pour mettre fin au caractère arbitraire des cours suprêmes de l'Ancien Régime, c'est-à-dire les Parlements, une dépolitisation de la justice est mise en place par la loi des 16 et 24 août 1790, qui dispose que le juge ne peut, en aucun cas, s'immiscer dans les fonctions administratives et gouvernementales. Il ne peut donc plus exercer de fonction politique. Cette volonté de séparation des pouvoirs constitue, en partie, une des missions du Tribunal de cassation à partir de 1790. Ainsi, les Parlements, qui détenaient des compétences d'ordre judiciaire, législatif et administratif, assistent à la restriction de leurs pouvoirs sous la Révolution. Désormais appelés Tribunal de cassation, ils n'ont plus la compétence d'interpréter les textes de lois comme auparavant, ils doivent les appliquer mécaniquement. La loi devient donc la seule source de droit possible, et par conséquent, aucune autre forme de droit n'est envisageable, notamment la jurisprudence. En contrepartie, c'est l'innovation de la Révolution qui est mise en place, c'est-à-dire le référé législatif. Ce dernier fera l'objet de vifs débats, en particulier concernant l'interprétation de la loi par les juges, ce qui aboutira à une réorganisation du Tribunal de cassation en 1804.
Devenue Cour de cassation, cette juridiction suprême redéfinit la place de la jurisprudence dans les décisions rendues, mais également les pouvoirs du juges. C'est donc la question de l'autorité du juge, du statut du référé législatif, mais surtout celui de la jurisprudence qui prédomine la fin du XVIIIème siècle et le début du XIXème siècle.
En quoi ces fondements sont-ils à l'origine de l'évolution du Tribunal de cassation en Cour de cassation entre 1790 et 1837 ?
Si la Révolution, par le biais du Tribunal de cassation, a souhaité « bannir » la jurisprudence (I), il n'en demeure pas moins que son utilisation par la Cour de cassation, à partir de 1804, a progressivement été reconnue. (II)

I – La mise en retrait volontaire de

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