Le trône et l'autel 1815 - 1830
Introduction
Une des particularités de l’Ancien Régime était l’alliance étroite qui existait entre le trône et l’autel, l’un soutenait l’autre malgré les différents qui ont pu les opposer (gallicanisme sous Louis XIV, l’affaire des Templiers sous Philippe le Bel). La Révolution a mis fin à cette union par une politique anticléricale (constitution civile du clergé, confiscations des biens de l’Eglise) ! À la suite de la Révolution, Napoléon ne favorisera pas davantage le catholicisme : c’est le Concordat de 1801. Avec la restauration de la monarchie, les catholiques espèrent une restauration du catholicisme puisque l’ancien régime a montré cette union étroite entre les deux, mais d’autre part les Bourbons ne peuvent faire impasse des quelques vingt années qui viennent de se dérouler !
Problématique : On peut alors se demander comment les monarques vont gérer cet héritage révolutionnaire qui s’oppose à leurs principes religieux, quelle synthèse ils vont faire des deux conceptions passées des rapports entre le trône et l’autel.
Plan
I- Une rechristianisation nécessaire et évidente a) Etat religieux de la France b) Elle est demandée par les ultras c) Bilan relativement positif en 1830
II- Louis XVIII, un essai de synthèse (1814-1824) a) Un lourd héritage anticlérical b) Arrivée au pouvoir et la chartre de 1814 c) Un règne placé sous le signe de l’ambiguïté (concessions pour et contre, concordat de 1817)
III- Charles X, une position extrême (1824-1830) a) Le ministère Villèle b) une forte opposition fait tomber le régime c) une alliance devenue impossible : restauration comme un échec
I) Une christianisations nécessaire et évidente
a) État religieux de la France
Au lendemain de la Révolution et de l’Empire, la place de l’Eglise catholique en France est loin d’être