Le tunnel Ernesto Sabato
Entre Maria Iribarne et Juan Pablo Castel, il n'y a aucune communication concrète. Que des échanges de phrases qui les mènent nul part. Bien que Castel pense que Maria est faite pour lui et à l'impression de la connaître depuis toujours, ce sont deux êtres bien différents. Il est véritablement jaloux, il veut Maria que pour lui, et l'éloigner de toute autre présence masculine. Il est épris d'un désir passionnel pour Maria, il est coincé entre l'amour et la haine ce qui fait en sorte qu'il devient rationaliste dans le but de tout vouloir savoir et de tout vouloir contrôler. Tandis que pour Maria, c'est une relation sans explications, sans mots, Castel veut se donner pleinement. Pour sa part, elle se résigne et reste timide. Il aimerait la connaître dans toute ses vérités. Cependant, il comprend son incapacité à communiquer entièrement avec elle. « j’avais senti que je n’arriverais jamais à m’unir à elle totalement et que je devais me résigner à n’avoir que de fragiles moments de communion, aussi mélancoliquement insaisissables que le souvenir de certains rêves ou que le bonheur procuré par certaines phrases musicales. » (p.103). Avec cette citation on comprend davantage le manque de communication entre ces deux amants. Juan Pablo a de la difficulté à comprendre les autres, et les autres ne le comprennent pas non plus. Il est vaniteux et égocentrique, il n'aime pas s'abaisser au