Le villageois et le serpent
Fable XIII – Livre VI
Proposition d'un Commentaire entièrement rédigé (avec plan du développement)
INTRODUCTION
Alinéa 1 : phrase d'annonce
« Je me sers d'animaux pour instruire les hommes » proclame La Fontaine quand il dédie au Dauphin son premier recueil de Fables. Il affiche ainsi des intentions morales et respecte en apparence la finalité de la fable. Mais jusqu'où vont ses intentions? Car il y a en lui un tel art de conteur qu'au delà du récit bien mené pour séduire le lecteur, il va trouver un plaisir à sa tâche qui lui fera parfois oublier son but moralisateur.
Alinéa 2 : énonciation du sujet
Nous verrons si c'est le cas pour cette fable extraite du sixième livre de l'édition de 1668, intitulée « Le Villageois et le serpent », qui reprend, de manière littérale, la fable d'Esope qui mettait en scène, elle-aussi, un homme et une vipère.
Alinéa 3 : annonce du plan
Cette fable, d'une apparence tout aussi rustique que le thème, se caractérise par sa simplicité, sa brièveté et surtout la sobriété du style (partie I du développement). La morale, qui peut dérouter le lecteur, apparaît elle-aussi comme relativement sobre, en dépit du réel plaisir de conter. Mais peut-être ne s'agit-il que d'apparences (partie II du développement)?
(laisser une ou plusieurs lignes entre l'introduction et le développement rédigé)
Première partie: Un récit bien mené)
Infliger des leçons de morale à un lecteur est une entreprise périlleuse il risque d'abandonner le livre dès les premières lignes. Donc tous les moralistes savent qu'il leur faut séduire leur public, les accrocher » par un récit surprenant ou vif ou amusant. La Fontaine choisit ici la simplicité, la sobriété et l'efficacité. En effet son récit est rapidement mené.
la simplicité du récit, le cadre spatio-temporel et les personnages)
La composition de la fable est très étudiée : vingt quatre vers suffisent à conter son histoire et quatre