Le viol
La Guinée est devenue, depuis belle lurette, un non-Etat engoncé dans du non-droit où tout était possible et imaginable ; et tout s’est aggravé avec les nervis du CNDD qui se sont surpassés en matière de barbarie et ont dépassé les sinistres « TONTONS MACOUTES » d’Haïti, la première République noire au monde indépendante depuis le 1er janvier 1804. Ils méritent le même sort que la communauté internationale leur avaient infligé le 19 septembre 1994.
Une médiation ne sera qu’une réponse conjoncturelle à un problème structurel. Le problème à résoudre c’est l’armée. Comme à Haiti, une restructuration de l’armée s’impose avec l’appoint de la communauté internationale. L’armée guinéenne et l’administration sont déliquescentes depuis belle lurette et demeurent les plus grandes tares congénitales de notre pays.
En effet, tout dialogue avec le capitaine Moussa Dadis Camara, le CNDD et leurs affidés leur fera gagner du temps. Ils renaitront de leurs cendres comme, en janvier-février 2007, le sphinx Lansana Conté (1934-2008) expert en matière de répression, de manœuvres dilatoires.
A l’époque (janvier-février 2007), le chanteur engagé ivoirien Tiken Jah Fakoly qui était venu soutenir la marche des Guinéens de France de la Place Victor jusqu’à la porte Dauphine nous avait mis en garde : « N’accepter pas le poste de premier ministre de consensus, sinon Conté va vous blaguer. Il faut aller jusqu’au bout ! ».
Il avait raison car c’était un processus inachevé, et Conté étant prémuni constitutionnellement et militairement mourut tranquillement dans son lit. Mais nous n’accepterons jamais que Dadis nous « blague » ; lui qui était au pont du 8 novembre en 2007 et qui a avoué avoir protégé Conté jusqu’à sa disparition le 23 décembre 2008.
De surcroit le choix de la CEDEAO du président du Burkina Fasso Blaise Compaoré comme facilitateur n’est pas judicieux, encore moins moral au regard de ses faits