Le vivant n'est-il qu'une belle machine ?
Introduction
Selon la légende, Spinoza recherchait des araignées pour les regarder combattre.
Simple cruauté ou fascination face au comportement instinctif des animaux ?
Qui ne s’est pas dit un jour, devant le corps humain (le processus de cicatrisation, la procréation…) que le vivant était d’une grande beauté ?
Mais qu’y-a-t-il de beau dans le vivant ?
Ce sentiment esthétique suffit-il à lui seul à justifier le refus de réduire le biologique au mécanique ?
Une machine créée par l’homme peut-elle remplacer une partie du vivant ?
Dans une première partie, nous mettrons en lumière les ressemblances entre une machine et un être vivant.
Dans un deuxième temps, nous montrerons pourquoi il est impossible de réduire le biologique au mécanique.
Enfin, dans une troisième partie, nous analyserons cet être vivant qu’est l’homme et nous nous demanderons si l’émergence de la conscience peut être expliquée par des lois mécaniques.
Première partie
Analysons les ressemblances et les différences entre un vivant et une machine.
On pourrait croire que le vivant est une machine améliorée, possédant des caractéristiques qui lui sont propres.
Le mot « machine » vient du latin « machina » qui signifie à la fois « invention » et « engin » :
Une machine est un objet artificiel créé par l’homme capable par exemple de mettre en œuvre un élément naturel comme l’air pour produire une énergie (une éolienne).
Pourquoi nous propose-t-on ici de comparer le vivant à une belle machine ?
Peut-être parce que sa création, tout comme une machine, peut susciter une certaine admiration devant sa beauté ou la perfection de son fonctionnement.
Or, l’organisme vivant fonctionne particulièrement bien :
Chaque organe remplit une fonction au sein de l’organisme : cela renvoie à la philosophie mécaniste de Descartes (le cœur est une pompe, le cerveau une calculatrice, etc.)
Ne peut-on dire qu’il n’y a qu’une différence de degrés et non de