Le volcan islandais
Plusieurs centaines de personnes ont été évacuées, mercredi 14 avril au matin, en Islande en raison d'un risque d'éruption d'un volcan dans le sud de l'île, annonce un porte-parole de la police.Entre 700 et 800 personnes ont été évacuées de leurs habitations en raison d'un risque d'éruption à Eyjafjallajokull et parce qu'il y eu de nombreux tremblements de terre dans la région. Toutes les routes ont été fermées et un hélicoptère a circulé dans la zone afin de voir s'il y avait une éruption.
Dans le sud de l'Islande, à 120km de la capitale Reykjavik, deux glaciers recouvrent une montagne volcanique à l'activité intense. Le 21 mars, un volcan avait fait éruption mais sans conséquence importante.
En revanche, l'éruption, mercredi 14 avril, d'un volcan au sommet du glacier Eyjafjallajökull – un nom poétique qui signifie "Le glacier des montagnes des îles" – s'est développée le long d'une fissure de 2 km provoquant une colonne de fumées et de cendres qui atteint, depuis jeudi 15 avril, 6 000 m d'altitude. Un nuage qui, en se dispersant, est le responsable des fortes perturbations du trafic aérien mondial.
Le panache de cendres et de poussières, crachées jusqu'à une hauteur moyenne de 6 km - qui s'élevait jusqu'à 11 km -, était dispersé par des vents d'ouest qui le poussaient vers la mer du Nord, les pays scandinaves et la Russie, mais aussi, plus au sud, vers la Grande-Bretagne, l'Allemagne et la France. Celle-ci a été touchée dans le milieu de la nuit de jeudi 15 avril à vendredi 16 avril.Selon Meteo France, le panache, qui s'est d'abord déployé sur la pointe nord de la Bretagne, le Cotentin et le nord de la région parisienne, devait gagner vers le sud dans la journée de vendredi, pour atteindre, vers minuit, une ligne horizontale située au sud de Nantes.
Les nuages volcaniques, composés de particules de roches pulvérisés et de gaz, sont redoutés par les pilotes d'avions, dont les réacteurs peuvent