Le yémen, nouvelle bête noire des états-unis
L’événement a déchaîné les critiques républicaines envers l’administration Obama. L’occasion était parfaite pour répandre l’image d’un président affable et inapte à tenir une lutte appropriée contre le terrorisme. Dick Cheney s’est d’ailleurs mêlé de la partie et n’a pas hésité à crier haut et fort que malgré toutes les sources de menaces auxquelles font face les États-Unis : «Le président Obama continue de prétendre que nous ne sommes pas en guerre ».
Pourtant, les intentions d’Obama ne sont pas aussi pacifiques et naïves que celles dépeintes par l’opposition. En effet, le président avait déclaré au moment même de son discours d’investiture : « Notre pays est en guerre contre un réseau étendu de violence et de haine ». De surcroît, le 27 décembre 2010, un article du New York Times écrit par Eric Schmitt et Robert F. Worth a affirmé que le gouvernement américain, même s’il se trouvait toujours inconfortablement coincé entre deux guerres inachevées, avait ouvert depuis un an un troisième front antiterroriste au Yémen. Cette mission, menée dans la plus grande discrétion par la CIA, implique l’envoi d’agents antiterroristes expérimentés afin d’entraîner les forces de sécurité yéménites.
Car le Yémen a toutes les qualifications requises pour devenir le sanctuaire du mouvement terroriste : pauvreté endémique (le pays est classé 140e au rang mondial selon le PNUD), taux d’analphabétisme frisant la moitié de la population et