Le bonheur est-il selon nicomaque ?
Aristote est parmi les premiers philosophes à avoir légué à la postérité un volume complet dédié à la vertu conduisant au bonheur. L’éthique à Nicomaque , dont est tiré l’extrait à l’étude, est en effet un ouvrage célèbre sur l’eudémonisme intellectualiste, c’est-à-dire reposant d’une part sur le constat que tous les hommes recherchent le bonheur comme but suprême de l’existence et d’autre part sur la nature rationnelle de ce bonheur. Bien que les hommes ne s’entendent pas sur ce qu’est le bonheur, Aristote le définit en termes de vertus intellectuelles, notamment par la sagesse et le plein épanouissement de nos facultés intellectuelles. Conformément à sa définition de l’homme, zoon …afficher plus de contenu…
Mais dans le texte à l’étude, Aristote aborde un aspect particulier de la conquête du bonheur, en examinant les «biens extérieurs» qui pourraient contribuer indirectement à l’accès à cet état psychologique de paix de l’âme et du corps. Faut-il donc autre chose que la sagesse afin d’être heureux? Faut-il des biens extérieurs? Aristote semble suggérer que oui, du moins ces biens peuvent ajouter sensiblement aux qualités personnelles qui font notre bonheur. Nous verrons que cette réflexion d’Aristote est assez étonnante et sans doute paradoxale: n’est-il pas risqué de rechercher le bonheur comme un but, s’il dépend en partie de la chance? Ou, la thèse d’Aristote ne permet-elle pas de comprendre que, malgré que tous les hommes veulent être heureux, peu d’entre nous y parviennent? Comment by sebastien: Accroche, on pose le thème du