Le classicisme et ses personnages
» Les personnages tragiques du classicisme, resserrés sur une scène étroite, sans ouverture sur la nature extérieure, pressés par une fatalité implacable, ne peuvent que rappeler leur passé et leurs tensions depuis longtemps déjà enfiévrées dans quelque récit, puis se débattre contre la fin du jour ou l'avenir cruel qui réglera leur destin. « Dans un mois, dans un an... » On les a souvent comparés, non sans quelque romantisme, à des fauves en cage, exaspérés par leur désir féroce de dévorer celui qu'ils ne peuvent posséder, impuissants, comme dans …afficher plus de contenu…
Au départ il se confond avec le héros (nous l’avons vu avec Corneille), une âme bien née, il a des vertus nobiliaires. Ensuite il fut confondu avec l’amant parfait (selon le modèle courtois encore diffusé par les précieuses selon le modèle baroque). Dans la société de Louis XIV c’est surtout devenu un courtisan qui veut parvenir et donc maîtrise l’art de plaire. Le risque était de se concentrer sur le paraître et d’être hypocrite ou conformiste. Mais cette notion a permis de développer la notion de mérite personnel qui a supplanté les vertus nobiliaires dans la société. Il a le sens de la mesure, de la finesse d’esprit, il possède des qualités d’âme et de corps. Son sens du goût moyen, c’est-à-dire fuyant les extrêmes, cherchant l’équilibre expédiera l’humanisme jugé trop érudit. L’honnête homme est un classique qui aime l’apparence de naturel, les conversations