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SEUROT Julia
Le culte des reliques dans l’Europe catholique (fin du XVIe siècle – milieu du XVIIe siècle) La mort est familière aux populations du XVIe et du XVIIe siècles. Seul un enfant sur deux atteint l’âge adulte. Période des grandes famines et des épidémies, il persiste ce sentiment d’un temps qui est compté et où la mort peut être présente à chaque instant. Selon la croyance chrétienne, l’Homme est l’héritier de la faute d’Adam. Cette corruption le destine à une vie de misère …afficher plus de contenu…

« Celui qui touche les os d’un saint, disait saint Basile, participe à la sainteté et à la grâce qui y réside ». Du latin reliquiae signifiant
« les restes », elles naissent de ce que les saints laissent derrière eux après leur mort. Existence aussi ancienne que l’Eglise, la relique est un objet de dévotion et de ressourcement. Des ossements, des vêtements, un morceau de la croix du Christ, un index… On pourrait se lancer dans la citation de tout un vocabulaire utilisé pour classifier ces objets. La ou plutôt les reliques, comme nous le précise notre sujet, sont un « corps-souche », un symbole de permanence autour duquel la vie prend racine. …afficher plus de contenu…

Ces lieux attirent alors les fidèles qui entreprennent un voyage pour venir les vénérer. Ici, la définition du pèlerinage vient se dessiner. On vient rendre un culte, une vénération de caractère religieux qu’on accorde à un être, à un objet privilégié. Outre les aspects sociaux et économiques, l’aspect dévotionnel est naturellement au cœur de notre sujet. Le corps du saint et par extension les reliques sont le réceptacle du sacré. Ainsi, ils façonnent naturellement l’espace, que cela soit au travers de l’enterrement ad sanctos ou de leur présence nécessaire dans l’autel du sanctuaire. Autre élément intimement lié aux reliques, la croyance aux miracles. Investies d’une valeur thérapeutiques, elles viennent guérir et sauver les hommes. On les promène alors dans la ville pour faire cesser la