"Le goût du néant"
Cette série métaphorique représente l'esprit comme une monture, un cheval de guerre, impatient de recevoir les coups d'éperon pour foncer dans la mêlée. Par ailleurs, les mots « enfourcher » et « ardeur » suggère force et vitesse, et une certaine rudesse toute cavalière. Or c'est l'espoir qui chevauche : l'esprit est animé, stimulé par un espoir brutal qui l'éperonne.A cet aspect dynamique, voire brutale, vient répondre la fin de la strophe qui met en scène la disparition de l'espoir. La négation absolue ne/plus souligne la rupture temporelle. Ce que l'espoir voulait jadis, il ne le veut plus. Et à la mobilité violente vient répondre l'immobilité, ou la lenteur de la …afficher plus de contenu…
La neige apparaît dans le substantif « avalanche » qui suggère aussi la violence de la submersion, de l'emportement. Enfin la mort, qui n'est plus du tout ici une envolée vers le ciel des morts, mais une chute, dernier mot du poème. Il est vrai que la chute, pour un chrétien, et l'événement biblique par lequel les hommes et les femmes sont devenus mortels, quand ils furent chassés du jardin d’éden, à cause du péché originel. On voit ici que ce n'est ps le péché qui tue, aux yeux de Baudelaire, mais le temps, le lent passage du temps, si souvent décrit