"Le joujou du pauvre" de Charles Baudelaire
Charles Baudelaire est un poète français né en 1821 et mort en 1867. Au cours de sa vie, il abandonne la poésie traditionnelle pour la poésie en prose.
Un poème en prose est un écrit rédigé dans un style poétique mais qui ne respecte pas les règles classiques de versification. L'expression “poème en prose'' est paradoxale puisqu’on unit deux termes qui s'opposent : prose et poésie. La poésie implique des contraintes à respecter, telles que les vers, les rythmes …afficher plus de contenu…
La rédaction de ce recueil commence en juillet 1857, soit le lendemain de la publication des Fleurs du mal. Le projet initial de
Baudelaire était d’écrire cent poèmes en prose, mais à cause de ses problèmes de santé et de sa mort précoce en 1867, il n’en réalise que cinquante. Inspiré par la lecture de Gaspard de la nuit et par sa poésie en prose, Baudelaire décide de réaliser ce recueil où la versification va disparaître, tout comme le souci de suivre un rythme précis. Ce genre s’impose grâce à Baudelaire et sera emprunté par la poésie symboliste et notamment par
Rimbaud à la fin du 19ème siècle. Du point de vue des thèmes abordés dans le recueil de
Baudelaire, nous avons la modernité, la ville, les scènes de la vie quotidienne, la …afficher plus de contenu…
Le poème nous dit qu’il existe un œil impartial qui permet de découvrir cette beauté.
Cet œil voit au-delà des apparences. Le “connaisseur” saurait où trouver la beauté dans un enfant sale. On peut alors comparer cet œil à celui d’un artiste qui observe une peinture. Le poète est lui aussi un artiste, il voit les enfants tels qu’ils sont. Le propre du poète est de voir au-delà des apparences, il remarque ce que les autres ne voient pas, donc il comprend la morale derrière ce poème. Il sait également que ce texte est une critique de la société et que l’homme est naturellement mauvais. Aux lignes 22-23, “sous un vernis de carrossier” désigne cette vision de “l'œil du connaisseur” qui nettoie cet enfant de cette répugnante saleté qu’est la misère. L'auteur nous dit que les apparences peuvent être trompeuses