Le k de dino bazzuti
Le professeur se lève, se promène dans la chambre, les mains derrière le dos; de temps en temps, il s’arrête, au milieu de la pièce ou auprès de l’Élève, et appuie ses paroles d’un geste de la main; il pérore, sans trop charger; l’Élève le suit du regard.
LE PROFESSEUR: Puis-je donc vous demander de vous asseoir ... là ... Voulez-vous me permettre, Mademoiselle, si vous n’y voyez pas d’inconvénients, de m’asseoir en face de vous?
L’ÉLÈVE: Certainement, Monsieur. Je vous en prie.
LE PROFESSEUR: Merci bien, Mademoiselle. (Ils s’assoient l’un en face de l’autre, à table, de profil à la salle.) Voilà. Vous avez vos livres, vos cahiers?
L’ÉLÈVE (sortant des cahiers et des livres de sa serviette): Oui, Monsieur. Bien sûr, j’ai là tout ce qu’il faut.
LE PROFESSEUR: Parfait, Mademoiselle. C’est parfait. Alors, si cela ne vous ennuie pas ... pouvons-nous commencer?
L’ÉLÈVE: Mais oui, Monsieur, je suis à votre disposition, Monsieur.
LE PROFESSEUR: A ma disposition? ... (Lueur dans les yeux vite éteinte, un geste, qu’il réprime) Oh, Mademoiselle, c’est moi qui suis à votre disposition. Je ne suis que votre serviteur.
L’ÉLÈVE: Oh, Monsieur ...
LE PROFESSEUR: Si vous voulez bien ... alors ... nous ... nous ... je ... je commencerai par faire un examen sommaire de vos connaissances passées et présentes, afin de pouvoir en dégager la voie future ... Bon. Où en est votre perception de la pluralité?
L’ÉLÈVE: Elle est assez vague ... confuse.
LE PROFESSEUR: Bon. Nous allons voir ça.
Il se frotte les mains. La Bonne entre, ce qui a l’air d’irriter Le Professeur; elle se dirige vers le buffet, y cherche quelque chose, s’attarde.
LE PROFESSEUR : Voyons, Mademoiselle, voulez-vous que nous fassions un peu d’arithmétique, si vous voulez bien...
L’ÉLÈVE: Mais oui, Monsieur. Certainement, je ne demande