Le malade imaginaire, molière, acte i, scène 1
Arrivé au vingt-septième jour du mois écoulé, il est toujours question de remèdes facilitant le transit intestinal, ‘une bonne médecine composée pour hâter d’aller’ sous-entendu à la selle, et on retrouve ici l’humour scatologique déjà abondamment illustré depuis le début de la scène. …afficher plus de contenu…
Argan en vient donc à compter le nombre de soins qu’il a reçu au cours du mois écoulé, s’aperçoit qu’ils sont moins nombreux et en déduit qu’il se porte moins bien, alors que ce devrait être l’inverse puisqu’une médecine efficace devrait précisément le guérir et l’affranchir des remèdes qu’il prend visiblement en grand nombre. Il se promet donc d’en parler à son médecin, Monsieur Purgon, laissant ainsi présager une suite plaisante au spectateur (la scène d’exposition a aussi pour fonction d’intéresser le public en suscitant une attente). Mais la tirade ne s’achève pas là, et Argan sonne ses gens pour débarrasser ses affaires, en vain. Il se plaint alors de ne pas être soutenu, et, comme tout hypocondriaque, regrette le peu d’attention qu’on lui porte. Il agite sa sonnette et s’impatiente, d’ailleurs très rapidement, au point de remplacer le grelot et de sonner