Le mythe d'Orphée chez Virgil et Ovide
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Le mythe d’Orphée des Géorgiques de Virgile aux Métamorphoses d’Ovide, une étude comparative
BERRY Maëva, DALIBON Nicolas, PILLE Juliette
Résumé :
Le mythe d’Orphée et d’Eurydice est l’un des plus connus et réécrit depuis l’Antiquité. Cette étude compare les versions de Virgile et d’Ovide, dans les Géorgiques et les Métamorphoses, en mettant en évidence les similarités et les différences entre les textes, et en analysant …afficher plus de contenu…
56-57). Dans le texte virgilien, la disparition d’Eurydice est marquée par un passage de discours direct de cette dernière adressé à Orphée, ce qui est absent chez Ovide.
Cependant, le mouvement de tendre les bras l’un vers l’autre pendant la seconde mort d’Eurydice est un autre détail de cet épisode qui est respecté. De plus, dans les deux versions, cette dernière effectue le même mouvement en cherchant à saisir Orphée, avec chez Virgile l’expression Invalidasque tibi tendens au vers 499, et chez Ovide :
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Bracchiaque intendens prendique et prendere certans, nil nisi cedentes infelix arripit auras. (Ov. M. X, v. …afficher plus de contenu…
Ainsi, l'élégie peut revêtir plusieurs aspects et se prêter à toutes sortes de sujets. C'est à l'époque d'Auguste que ce genre se constitue à proprement parler et atteint son apogée grâce à
Catulle, Properce et Ovide notamment. Selon Augustin Sabot, « après eux, l'élégie ne se survit que dans les poèmes de pâles imitateurs, sans produire les chefs d'œuvre qu'a vus éclore l'époque augustéenne »17.
Ce qui fait alors l'unité de ces productions élégiaques latines, c'est bien la métrique des vers élégiaques. Tous ces poèmes sont écrits en distiques élégiaques, une strophe alternant deux vers de métriques différentes : le premier vers est un hexamètre dactylique, un vers