Le petit chaperon rouge réécriture fantastique
A Arlempdes le 6 janvier 1665, les journaux racontent la fugue d’une jeune fille que la postérité connaîtra sous le nom du Petit Chaperon Rouge. C’est sa véritable histoire que je vais vous présenter.
Elle vivait avec sa mère du côté de la place du marché, tandis que sa grand-mère était restée dans une chaumière excentrée au milieu des bois, qui avait accueilli sa famille sur des générations et des générations. Il était courant …afficher plus de contenu…
Le 5 janvier, au matin, elle s’engagea sur le sentier habituel pour porter à sa grand-mère quelques pâtisseries. Seulement, ce matin-là, le sentier était méconnaissable. Peut être était-ce dû au brouillard qui l’envahissait et rendait chaque branche étrangère, chaque fleur différente, chaque tronc altéré. Tout était comme enchanté, métamorphosé. Tous les arbres étaient gris, le reste aussi, si bien que la jeune fille, malgré ses efforts, ne reconnut pas le grand chêne qui marquait la bifurcation qu’elle devait emprunter et continuait toujours de s'enfoncer dans les bois. Elle avait beau plisser les yeux et scruter les environs, tout se ressemblait, rien n’était identifiable. Le soleil lui-même était caché. Tout cela était si étrange que le Petit Chaperon Rouge crut à un cauchemar, elle …afficher plus de contenu…
Le seul bruit retentissant était celui humide de ses foulées, le reste, même l'ombre, était muet. Une lumière orangée clignota un instant, quelqu'un venait d'allumer une bougie. Haletant, le Petit Chaperon Rouge ouvrit vraiment les yeux et se découvrit chez sa grand mère. L'ombre lui tournait le dos, c'est elle qui tenait la bougie. "Que vous êtes poilue !" s'exclama la jeune fille, trop hébétée pour réfléchir à quoi que ce soit. Le
Chaperon posa son panier de provisions par terre devant elle, ne sachant que faire. "Que vous êtes grande !". Face à ce silence pesant, elle recula doucement pour franchir la