Le roi tient une place à part dans la société médiévale occidentale, en effet, la complexité de son pouvoir réside dans le fait qu’il est à la fois roi et seigneur. En sa personne de roi, il ne fait pas vraiment partie de la société féodale, alors qu’en tant que suzerain premier, il se trouve complètement inséré dans cette organisation de la société. Il semble important de préciser que les statuts de roi et de seigneur, pourtant bien distincts, ne sont pas si éloignés : les puissants seigneurs peuvent devenir roi, comme c’est le cas des Liudolfingiens en Francie orientale par exemple. On peut définir le roi comme l’homme qui exerce le pouvoir …afficher plus de contenu…

Mais cette définition semble particulièrement erronée à partir du Xe siècle lorsqu’à lieu une régionalisation du pouvoir, désormais exercé par les seigneurs, au détriment du pouvoir central. Le seigneur est le dominus , celui qui domine par son prestige et son pouvoir. Il a des dépendants, qu’ils soient aristocrates (ses vassaux) ou paysans (ses tenanciers). Il peut être laïc ou ecclésiastique. C’est seulement au XIIe siècle que se manifeste un retour au système monarchique avec une centralisation du pouvoir plus forte. Ainsi, le roi et les seigneurs en Occident se placent en haut de la pyramide hiérarchique et ce sont eux qui assurent le pouvoir entre le Xe et le XIIe siècle. Mais leur domination n’est …afficher plus de contenu…

La réforme Grégorienne est enclenchée par des tensions entre l’Église et les laïcs à propos de deux événements majeurs : la querelle des investitures et le trafic de biens ecclésiastiques. C’est par elle que se produit une reprise en main de l’autorité du Pape sur l’Église ainsi qu’une césure entre l’Église et le monde laïc. Deux mondes distincts se forment alors, chacun indépendant de l’autre.