Leader charismatique et l'ego
Selon le sociologue allemand Max Webber, le charisme est la croyance en la qualité extraordinaire d’un personnage qui est, pour ainsi dire, doué de forces ou de caractères surnaturels ou surhumains, ou tout au moins inaccessibles au commun des mortels. Ces pouvoirs ou qualités d’origine divine ou magique établissent le leadership de la personne concernée. Partant de cette définition, il y a lieu d’assimiler le charisme d’une personne à sa capacité de manipuler les autres. Le leader charismatique peut manipuler les autres jusqu’à porter atteinte à leur jugement. Il est caractérisé par sa vison, sa capacité de prendre des risques, sa sensibilité environnementale, sa sensibilité aux besoins des subordonnés et son comportement non conformisme. Considérant cet état de fait, nombreux sont ceux qui présument que le leader charismatique est peu enclin á utiliser son charisme pour le bien de l’organisation. Souvent, le leader charismatique oublie sa mission première en mettant l’organisation à son service. Dans ce même ordre d’idées, l’on s’amène à se questionner sur la volonté et la capacité du leader charismatique d’utiliser son charisme pour le bien de l’organisation sans pour autant franchir la ligne rouge de l’égo. Autrement dit, serait-il dans l’ordre des choses possibles d’utiliser son charisme pour le bien de l’organisation sans pour autant franchir la ligne rouge de l’égo, «le toujours plus » ? Une étude sur le comportement et les actions d’un leader charismatique marquant son époque permettra de se situer par rapport à ce questionnement.
En effet, le leader charismatique se révèle une personne capable de bouleverser l’ordre ancien grâce à son charisme. L’un des exemples les plus probants reste celui de l’ex-patron d’Apple, Steve Jobs (Février 1955 – Octobre 2011). Il a été l’une des figures emblématique de leader charismatique durant son époque. Selon Denis Colombi, agrégé de sciences sociales et doctorant en sociologie, le plus grand