Leadership
Le leadership en entreprise et Platon :
« Leader dialecticien, leader rhétoricien »
Luc Boyer , Eric Rebiffé A reprendre les différentes définitions du « leader » que l’on peut trouver dans la littérature, il apparait que les personnes reconnues comme des « leaders », disposent de cette capacité de conviction qui leur permet d’exercer une réelle influence sur d’autres personnes ou sur des groupes de personnes. En politique, en entreprise, dans le domaine du sport, dans toute organisation, le leader est celui qui conduit, qui définit les choix et les orientations et qui les présente. C’est celui qui devrait normalement permettre à un groupe d’individus de s’extraire de la caverne selon Platon, parce qu’il dispose d’une expérience, d’une connaissance, d’un don, d’une vision que les autres n’ont pas. Dans l’entreprise, le leader pourra ainsi influencer et convaincre ses collègues, ses collaborateurs, de la nécessité de prendre telle direction, de se limiter à tel budget, de réaliser tels changements, d’effectuer telle fusion ou acquisition, d’effectuer telle délocalisation, d’assumer telles responsabilités et tel travail, et cela, sans recourir systématiquement à son autorité hiérarchique. Le charisme (du grec kharisma : grâce, don, faveur), est cette qualité, cette prestance, qui permet au leader, de séduire, d’avoir de l’influence, voire de fasciner les autres par ses attitudes, son tempérament, ses actions et surtout son discours. Sa force principale réside dans sa capacité exceptionnelle à s’exprimer, à parler aux autres, à les convaincre. Le leader est celui qui prend et qui tient la parole (et « tenir la parole » ne veux pas forcement dire « tenir parole »). Son pouvoir s’est affirmé puis s’exerce par ce moyen. Il n’y a pas de leadership sans cette exceptionnelle capacité oratoire. Comment Platon peut-il nous éclairer sur l’utilisation et ses conséquences, de cette formidable capacité