LECTURE ANALYTIQUE 2
Fin de Madame Bovary, Gustave Flaubert, 1857
Nous sommes ici dans les dernières pages du roman de Madame Bovary écrit par G.Flaubert. Ouvrage paru en 1857 raconte la destinée tragique d’Emma Bovary, personnage épris de romantisme d’idylles et de rêverie lyrique. En effet, l’héroïne éponyme qui dans sa jeunesse s’est abreuvé de romans sentimentaux va pour tromper son mari, ainsi elle va souffrir de ses grandes passions auprès de ses amants. Accablée de dettes, elle se suicide en s’empoisonnant : l’agonie nous est ici présentée. Une mort d’une héroïne ? Mort pathétique ? Mort réaliste ? Mort théâtrale ? Une mise en scène de la mort ?
Une mort théâtrale
La dramatisation de la mort
Structure en 3 temps typiquement théâtrale = 1 exposition 2 nœud 3 dénouement clairement identifiable. L.1 à 16 c’est le temps de l’extrême onction, L.17 à 27 correspond au dernier réveil, L.28 à57 la mort de l’héroïne.chacun de ces 3 temps fort sont mis en avance, en relief, en exergue. 1er temps est inauguré par l’évocation du prêtre + présence du passé simple marquant une action importante « se releva ». 2nd temps commence par un connecteur logique « cependant » symbolisant une contradiction, il fait croire d’une survie d’Emma. 3ième temps correspond à l’imminence de la mort, à l’accélération de sa mort, connecteur temporel qui marque celle-ci « aussitôt » « rapidement ». trois temps comme ceux d’une pièce de théâtre voir les trois coups avant une représentation. => rythme intense.
Pendant ces trois temps, l’agonie progresse, on parle de la volupté à la mort, on le prouve par le 1er temps : la présence du sentiment amoureux avec l’isotopie du plaisir « baiser d’amour » l.3, « luxure » l.7. Nous avons un calme relatif dans le 2nd temps, « sérénité » l.18, tristesse du personnage « grosses larmes » l.26. 3ième temps, l’épouvante « palissé », « effrayante ».
La représentation d’une agonie, la mort d’Emma est comparée à un spectacle, la mort de l’héroïne