Lecture analytique : adolphe de benjamin constant
Benjamin Constant fut un écrivain célèbre des débuts du romantisme. Né à Lausanne en 1767, il passa la plus grande partie de son enfance avec des précepteurs qui ne cessaient de varier au fil des années. En effet, il perdit sa mère quelques jours après sa naissance et ce fut son père qui dut assurer son éducation. Plus tard, il révéla un don pour l’écriture et fit de cet art son métier. Connu pour ces nombreuses conquêtes, il eut une longue liaison avec Mme de Staël qui décéda quelques années avant que l’auteur ne meurt en 1830.
A l’époque à laquelle Benjamin Constant écrivit ces premiers romans, un nouveau courant littéraire touche l’Europe : le romantisme. Cette époque se démarqua du classicisme, car elle fut axée sur la subjectivité, l’explosion des sentiments et l’expression du « moi intérieur ». L’écrivain se voulut plus présent dans le récit ainsi que dans l’autobiographie qui devint donc très populaire. Et c’est en plein milieu de l’essor de ce genre autobiographique que parut « Adolphe », un roman d’analyse.
Parut en 1816, cet ouvrage connu rapidement un vif succès. Ainsi les lecteurs apprécièrent le personnage d’Adolphe qui dévoile son avis sur la société et n’hésite pas à montrer son mépris envers elle. Cependant, du fait de son jeune âge, il fut pris d’un amour passager pour Ellénore, une femme de dix ans son ainée. Elle quitta son mari et ses enfants pour vivre avec Adolphe alors que l’amour de celui-ci s’atténue et se transforme en affection. Néanmoins, il n’ose lui avouer qu’il ne l’aime plus, et elle meurt de chagrin, le voyant s’éloigner petit à petit.
Sous forme de confessions, cet écrit peut paraître très semblable à des œuvres d’origine véridiques, mais pouvons-nous dire qu’ « Adolphe » est d’origine autobiographique ?
Pour répondre à cette question il nous faudra voir les arguments adverses, reposant sur le fait que Constant n’aie pas respecté les normes autobiographiques puis nos arguments, fondées sur les