Lecture analytique de "Non l'amour n'est pas mort" de Robert Desnos
Contrairement au XIXème siècle, le poète du XXème siècle est un homme ordinaire intégré à la société et qui trouve dans la poésie une autre façon d’être lui-même. Robert Desnos est un poète surréaliste du XXème siècle. Le surréalisme cherche à changer la poésie en se libérant de la raison au moyen de toutes les formes de création.
Le texte proposé s’intitule « Non l’amour n’est pas mort » de Robert Desnos et appartient à la section « A la mystérieuse » du recueil Corps et biens de 1926. C’est un poème assez moderne et en prose. Il n’y a donc pas de versifications traditionnelles. Desnos revient dans cet extrait à un certain lyrisme personnel.
Nous verrons ainsi que ce texte est un plaidoyer pour l’amour, mais également un récit onirique, fondé sur l’intertextualité.
I) Un plaidoyer pour l’amour : 1) Omniprésence de l’amour. Dans ce poème, le thème de l’amour est omniprésent : le champ lexical de l’amour « amour », « aimer », « cœur », « charme », le champ lexical du corps (« Corps et biens » titre du recueil), « yeux », « bouche ». De plus, le titre du texte est très explicite. La chute « pour t’aimer » montre bien l’objectif du poème. Cependant, ce texte est un plaidoyer (= texte qui défend quelque chose) : le ton virulent et catégorique du poème – tournure catégorique « J’en ai assez », répétition de la tournure « ne que » (vers 7). Le poème s’ouvre sur une négation, qui montre un refus : « Non, l’amour n’est pas mort ». Le poète insiste, notamment avec les adjectifs démonstratifs « cette » (vers 2). On a des verbes du registre de l’autorité « ordonner » (vers 16), et des impératifs « Ecoutez », « Dis-toi ».
2) Lien entre le temps et l’amour. Par ailleurs, on a un lien entre le temps et l’amour : absence de nostalgie de retour en arrière douloureux « il ne faut pas regretter les choses ». On ne souffre pas du temps qui passe. L’amour est pris en compte globalement :