Séance 3 : Lecture analytique du poème « Parfum exotique »

Introduction : Lorsqu’il publie les Fleurs du mal en 1857, Baudelaire entend célébrer Jeanne Duval, l’une de ces maîtresses qu’il avait rencontré vers 1842. Le poème présente dans un cadre intime et chaleureux une rêverie exotique inspiré par le parfum de la femme aimé.
Nous verrons comment l’image de la femme, disparaissant au profit de son parfum, devient le prétexte à une rêverie sensuel accompli dans le poème.
Nous étudierons d’abord les étapes de la rêverie, puis nous nous pencherons sur le tableau paradisiaque proposé par le poète, avant de montrer comment ce poème fait coïncider la beauté de l’idéal et l’unité sensible dans l ‘écriture.

I) Les étapes de la rêverie

1) Les conditions de la rêverie

La syntaxe de la première strophe met en avant l’importance accordée au cadre de la rêverie. La principale n’apparaît qu’au vers 3 après une longue proposition conjonctive introduite par « quand ». Cela crée un effet d’attente et cela détermine la puissance de la rêverie à venir. Le lexique utilisé crée un climat protecteur.

2) Sens et sensualité

C’est l’odeur, spécialement cher Baudelaire, qui marque le début de la rêverie (parallèle avec « La chevelure » qui décrit un rêve a partir de l’odeur des cheveux de la femme aimée) -------------------- la simultanéité

3) Le poème comme voyage

Le poème se déroule comme le développement d’un voyage. Un paysage exotique viens se substituer à la figure féminine on perçoit alors le rôle joué par la femme : libératrice de l’esprit et de la vision, elle n’est au fond qu’un prétexte au rêve. Le regard du lecteur est guidé : l’odeur, le rivage, l’île, les arbre, les fruits … Le rythme de l’ensemble du poème se donne que le bercement de la mer perçue dans un bateau

II) Un tableau paradisiaque

1) le soleil et la mer

Le soleil et la mer inaugurent la vision d’un univers paradisiaque. La lumière qui règne est