Lecture analytique de l'ennemi de baudelaire
Problématique : En quoi ce poème est-il révélateur du spleen baudelairien ?
Le poème L’Ennemi est le 10ème de la section Spleen et Idéal. Le Temps est l’une des plus obsédante composante du spleen de Baudelaire. On le retrouve dans l’Horloge et le goût du néant. Omniprésent, étouffant, il se révèle douloureusement à chaque étape de la vie en y imposant un bilan désespérant. La personnification, l’utilisation de la majuscule, de l’allégorie et de l’article défini (titre), font de lui par excellence le monstre que l’homme doit craindre. Le Temps entretient avec l’homme, en particulier avec le poète, qui se met en cause personnellement dans le texte, des liens de dominations presque vampirique, et le maintien dans un état d’aliénation qui détruit toute espérance et toute forme d’inspiration. [Problématique]. Ce poème souligne que le temps Ets doublement redoutable sur le plan humain mais aussi sur le plan poétique. Il s’agit d’un sonnet en alexandrin, construit sur une métaphore filée autour des saisons et du temps qui passe en rapport avec la vie de l’homme.
I. 1er quatrain
Il se compose de 2 parties complémentaires délimitées par la ponctuation. A l’évocation de la jeunesse fait suite un bilan décourageant. Il caractérise la jeunesse passée, elle est présentée à travers une alternance d’ombres et de lumières (ténébreux/brillant). Cette alternance est métaphoriquement celle de l’espoir et du désespoir, des élans vers l’idéal, et le poids du spleen. Le bilan décourageant est souligné par le passé composé (v.3) et par l’emploi de la proposition subordonnée de conséquence, c’est le résultat d’une jeunesse orageuse. La métaphore se poursuit dans l’image du jardin (la vie), dévasté, et presque entièrement dépouillé et ses productions comme en automne « bien peu ». L’idée d’alternance entre le soleil et la pluie est soulignée par la ponctuation forte et par le point. Chaque strophe est constituée d’une phrase.
II. 2ème