Le jeu de l’amour et du hasard, Acte I, sc. VIII.
1730, Marivaux.
Au XVIIIe siècle, changement de perspective du théâtre par rapport au théâtre classique du XVII. Marivaux invente pour ainsi dire un genre nouveau où se mêlent intrigue amoureuse et dénonciation sociale sur le rythme endiablé de la comédie.
Le jeu de l’amour et du hasard est une de ses pièces les plus célèbres. Silvia et Dorante ont été promis l’un à l’autre par leur père respectif. Ne voulant accepter un mariage sans amour, Silvia et Dorante, chacun de leur côté échangent leur place avec leur domestique, Arlequin et Lisette. Arlequin, dans le rôle de Dorante arrive chez Silvia, déguisée en Lisette pour rencontrer sa promise. Dorante, déguisé en domestique, est avec Silvia elle-même en domestique. Chacun va être troublé d’éprouver des sentiments à l’égard du valet ou de la soubrette. Seul le père de Silvia est au courant de la situation.
Dans la scène 8 de l’acte I, Arlequin en maître, en arrivant chez Monsieur Orgon (père de Silvia) … et le personnage qu’il incarne ne va pas du tout plaire à Silvia qui croit voir son futur fiancé.
LECTURE
QUESTION posée lors du bac.
Comment Marivaux développe-t-il la dimension comique de la scène ?
A quoi sert la STRATEGIE DU DEGUISEMENT ? (POUR METTRE L’AMOUR A L’EPREUVE).
Cette scène propose, au-delà d’une amusante exposition des personnages, une vision du mariage un peu légère et tout à fait dénuée de profondeur de sentiments, ainsi qu’à couvert, une certaine forme d’analyse des caractéristiques des deux catégories sociales représentées : le maître et le valet.
Vocabulaire à reprendre.
I. UNE SCENE COMIQUE ?
1 – qui est qui ? pour une petite présentation d’une situation nouvelle :
Dorante est Bourguignon, le valet d’Arlequin qui se présente comme Dorante. Silvia est la soubrette alors que Lisette sa servante a pris ses atours pour se faire passer pour elle.
En soi, c’est une situation simple : simple croisement.
Qui sait ? : le père