Lecture analytique, enfance, nathalie sarraute
« Exactement à gauche des marches … le crépitement des fleurs de celluloïd rouges, roses, mauves, tournant au vent… »
I – La réminiscence
Retrouver un souvenir pour le faire revivre, pour retrouver l’image de la mère, de l’enfance, du bonheur.
A- Faire revivre le souvenir en l’ancrant dans une réalité géographique, un espace : - exactement à gauche, qui montent vers, conduisant à, sous - - la place Médicis, la statue d’une reine (imprécision : pas de vérification du Je narrant, bribe de souvenir ? ne l’a jamais su ? ne l’a pas retenu ?) On observe une appréhension enfantine de l’espace.
B- faire revivre le souvenir par la précision « photographique » * la perception visuelle : (la taille hors du commun, la couleur éclatante, les jeux des enfants) - « énorme baquet » : taille par rapport au Je narré - « peint en vert » - « bassin rond » « bateaux » - « voiture tapissées de velours rouge traînées par des chèvres » L’endroit décrit est le jardin du Luxembourg, lieu de rencontre des familles, lieu de découverte des autres enfants, lieu des premiers étonnements devant le monde (voir p.24)
C- le souvenir revient en même temps qu’il s’écrit Le fonctionnement réel de la mémoire est simulé (les associations) : - … - Pas de phrases construites (observation de la syntaxe) - Des morceaux, des pans, des lambeaux
II- L’image de la mère
Tentative de faire revivre cette image.
A- passage du visuel au tactile pour retrouver l’intimité maternelle, volonté de fusion - tiédeur de la jambe contre le dos - difficulté de la réminiscence : « je n’arrive plus » - B- le souvenir reste sous forme de trace, d’empreinte : un ressenti, une impression
C- la liberté de l’enfant devant une relation non possessive - « je peux » x 2 - « si je veux » - « rien n’est exigé de moi »