Japrisot, Un long dimanche de fiançailles Portrait de Mathilde

P81-83 éditions Folio

Pbque : En quoi le portrait moral de ce personnage la montre se démarquant de son entourage et lui confère un statut hors du commun ?

I- Portrait fondé sur un événement accidentel déterminant…
1) le récit de l’accident comme événement fondateur
L’événement marquant se voit ds la notation temporelle excessivement précise, après la date de naissance, l5 « A trois ans, cinq mois et dix jours » Changement irréversible alors que l’accident bête paraît anodin : « à part une clavicule cassée » mais lourd de conséquences, « plus jamais marché ». Valeur de l’adverbe « jamais » comme une fatalité.
L50sq « le courant était coupé », métaphore électrique comme pour expliquer avec des mots simples, comme des mots d’enfant. Explication médicale et séparation du corps et de l’esprit par l’opposition entre « les ordres de son cerveau » et les « jambes ». Le physique est supérieur au mental ds l’accident mais la vie de Mathilde sera en réaction inverse proportionnellement. Les « ordres » seront le reflet de sa volonté. C’est une jeune femme décidée qui va faire abstraction du physique déficient pour s’imposer.
Retour sur sa naissance : née le 1er janvier 1900, « aux premières lueurs de l’aube de ce siècle ». Date symbolique, ironie de l’auteur, assez désinvolte, « c’est très commode pour compter » ; mais, un nouveau siècle + image de la lumière : la nouveauté, l’espoir. Annonce d’un début connoté positivement, pas d’idée de mort mais de vie.
Autre notation temporelle, « A 10 ans », étapes de sa personnalité, de sa maturité, précoce.

2) la force de caractère de la jeune fille
Caractérisation indirecte : évocation de ses paroles et de ses actions qui fournissent des renseignements sur sa façon d’agir.
L12, « elle avait voulu voler comme dans ses rêves » : explication d’une enfant mais elle veut mettre en application ds la réalité ce qui semble relever de l’impossible. Parallèle