Lecture analytique : la mort de manon (manon lescaut)
* LECTURE
* En quoi cette scène met fin à une histoire d’amour de manière pathétique et morale ?
I. L’anéantissement de des Grieux a) Un des Grieux amoureux et réactif Nous avons la mise en scène d'un amour qui n'a jamais été aussi parfait: Manon, quoique accablée, n'a pour souci que le soin du chevalier: " 1er souci = change le linge de ma blessure".
Tendresse, importance du contact physique: - "j'échauffai ses mains" - "en touchant ses mains" - "le serrement de ses mains" - "des marques d'amour"
Présence affirmée; mais contact: M'suffisant et inutile puisque Manon (accablée par la fatigue, froide et tremblante, voix faible => on note description + importante) meurt.
b) Une vive transformation d’attitude Des Grieux est incapable de raconter en détail : il s’en excuse auprès de ses auditeurs par deux fois à travers des impératifs de prière (« Pardonnez si j’achève en si peu de mots » ; « N’exigez point de moi »). Cette difficulté à dire l’indicible de la séparation, est surtout perceptible dans la phrase la plus lapidaire, qui intervient au moment fatal : « Je la perdis ». Le mot « mort » n’est jamais prononcé, seul apparaît le verbe « expirer ». Des Grieux recourt en revanche à de nombreux euphémismes« Un malheur » ; « A sa dernière heure » ; « La fin de ses malheurs approchait » ; « Je la perdis » ; « Fatal et déplorable évènement » ; « Mon âme ne suivit pas la sienne ». Un style noble et soutenu avec les figures classiques de l’atténuation telles que l’euphémisme. La mort n’est pas décrite mais suggérée selon la règle de bienséance qui proscrit toute violence.
II. Une scène