Lecture analytique La pricesse de Cleves
I – Un coup de foudre :
L’auteur conjugue 2 motifs romanesques : la scène de bal et la scène de rencontre amoureuse.
Le bal donne ainsi un éclat particulier à cette rencontre.
A – Un cadre d’exception :
Ce bal est donné en l’honneur des fiançailles de Claude de France (fille du roi Henri II) et du duc de Lorraine. Toute la cour est donc rassemblée. C’est un moment privilégié, exceptionnel.
- champ lexical de la fête : bal/ festin royal/ parure : + 5 occurrences du verbe « danser »
- champ lexical de la cour et de l’aristocratie : prince L1/ la Cour L 2/ festin royal L 6/ le Louvre L 6 (résidence royale).
- Les personnages sont tous des aristocrates (noms avec la particule DE)
- On note aussi la présence du roi L 11 + L 22 « le roi et les reines », L 29 « votre Majesté » + la Dauphine (marie Stuart).
Il s’agit donc d’un cadre brillant (idéal précieux). Tout semble parfait ainsi qu’en témoignent les termes valorisants « beauté » « air brillant » « admiration » « étonnement » ou encore « louanges ».
Le but du bal est de voir et d’être vu.
Nous avons ici une mise en scène caractéristique du classicisme, tout semble parfait : ex du soin porté aux parures.
B – Une rencontre romanesque théâtrale :
Cette rencontre a été préparée : Mme de Clèves a beaucoup entendu parler du duc :
- « avait oui parler »
- « Mme la Dauphine le lui avait dépeint »
- « lui en avait parlé tant de fois »
Son nom a donc commencé à gagner son esprit : processus de cristallisation.
La romancière a préparé cette scène de rencontre. Mme de Clèves est curieuse, « impatiente » de voir Nemours et le lecteur est curieux d’assister à cette rencontre.
Par ailleurs Nemours arrive en retard : jeu de la romancière (sinon ils auraient dû être présentés)/ ils dansent sans avoir été présentés
L’entrée en scène de Nemours est assez fracassante, il ne passe pas inaperçu :
- l 8 « il se fit un assez grand bruit vers la