Lecture analytique "le fou et la vénus" - charles baudelaire
Charles Baudelaire – Extrait du Spleen de Paris
I- Les oppositions entre les deux tableaux
1- La splendeur du décor (l. 1 à 13)
a) L’harmonie
Le jardin public est une nature domestiquée, artificielle, ce n’est pas la nature à l’état brut.
Avec le terme « brûlant » (l.2) on peut en déduire que la scène se déroule en été, lorsque le soleil est à son Zénith. C’est le soleil qui donne de la lumière, il est à l’origine de la fête de la nature. On peut constater le champ lexical de la lumière : « soleil » (l.2), « lumière » (l.8), « étinceler » (l.9). On a une personnification à la ligne 2 : « l’œil brûlant du soleil » entre l’œil et le soleil. Ceci aboutit sur une métaphore entre l’œil qui est rond et le soleil qui forme un cercle de lumière, il y a une analogie avec la lumière, avec cette expression on peut voir que le soleil est une sorte de dieu, il domine tout. Il y a un hypallage dans cette expression. On peut voir aux lignes 8 & 9 que la lumière est de plus en plus croissante : « toujours croissante », « de plus en plus étinceler ». On insiste sur la diffusion et l’augmentation de l’intensité et ceci nous amène au terme « étinceler » (l.8). C’est donc de plus en plus agréable à regarder, le soleil embellit le jardin, il donne au décor une netteté. Les mots « astre comme des fumées » (l.13) désignent le soleil. On peut également constater que le premier & le deuxième paragraphe s’ouvre et se ferme sur le soleil. Il ya une composition circulaire du texte, le cercle et donc ici la composition renvoient à la perfection. L’harmonie se retrouve donc aussi dans la composition de ces deux premiers paragraphes. b) L’extase
On peut voir le champ lexical de l’extase « extase universelle » (l.4), « se pâme » (l.2), « désir » (l.10), « domination de l’amour » (l.3), « orgie » (l.7), « jouissance universelle » (l.14). Cette jouissance universelle correspond au fait que c’est la jouissance de la nature dans son entier, c’est un