Lecture analytique "Le Lac" Lamartine
« Le Lac »
Lecture analytique des 9 premières strophes
Analyse linéaire rédigée + plan succinct (à apprendre !)
Introduction
Quand Lamartine écrit « Le Lac » (qui sera publié dans Les Méditations poétiques, un recueil poétique publié en 1820 qui regroupe 24 poèmes, considéré comme le premier manifeste du romantisme français) Julie Charles, femme aimée immortalisée sous le nom d’Elvire, est encore vivante mais retenue près de Paris par la « maladie de langueur » (tuberculose) qui va bientôt l'emporter. Seul au rendez-vous, attendri par le spectacle du lac du Bourget et vivement ému par le souvenir d'un bonheur si tôt menacé, le poète exprime son angoisse devant la fuite du temps, et son désir d'éterniser cet amour au moins par le souvenir. D'abord intitulé Le Lac de B... , ce poème est donc lié à des circonstances précises s’il est aisé pourtant d'y découvrir bien des réminiscences littéraires (cf. Lagarde et Michard, auteurs du manuel Bordas XIX° siècle dont je me suis un peu inspirée).
On va voir comment Lamartine renouvelle en romantique les topoï du lyrisme dans cette plainte élégiaque (I) où il entrelace les thèmes symbolique et pathétique de l’eau de l’amour et du temps (II).
Composition (pour l’oral)
1° partie : vers 1 à 20
5 quatrains formés de 3 alexandrins et d’un hexasyllabe à rimes croisées présentent l’invocation du poète au lac personnifié :
1° quatrain : méditation générale et métaphorique sur la fuite du temps
2° quatrain : début de l’invocation au lac avec l’évocation de la situation présente du poète solitaire
3°, 4°, 5° quatrains : plongée dans le souvenir
2° partie : vers 21 à 36
4 quatrains, présentés entre guillemets qui alternent deux alexandrins et deux hexasyllabes à rimes croisées nous restituent le monologue d’Elvire qui invoque le temps, le conjure de suspendre son cours (quatrains 6 et 7) puis se rend compte de l’inanité de son désir (quatrain 8) avant de lancer son