Lecture analytique les fleurs bleues
P. 275 à 276. « Lorsque Cidrolin sortit sur le pont…s’épanouissaient déjà de petites fleurs bleues. » Introduction :
Traditionnellement un excipit a pour fonction de décrire une situation finale, de montrer que toutes les tensions sont résolues, de montrer ce qu’il est advenu des personnages.
Comme dans le reste de son œuvre, Queneau s’inscrit en faux par rapport à la tradition romanesque et nous offre ici un excipit assez atypique. Tout se passe comme s’il se refusait à achever son œuvre.
On verra que Queneau achève son roman de manière paradoxale en nous présentant cette fin comme un commencement. . Une fin non conforme au reste de l’œuvre.
. Une fin qui ressemble à un commencement.
. Une fin non conforme au reste de l’œuvre.
a) Cette fin ne correspond pas aux attentes du lecteur. -Habituellement un excipit marque une fin, ici paradoxalement Queneau achève son œuvre en la situant au « matin »l.2. -Le sort de Cidrolin n’est pas fixé :
*Cidrolin par ses déplacements traduit son indétermination ; il fait des allers-retours incessants :l.1 « Cidrolin sortit sur le pont » l.14 « Cidrolin se dirigea vers la cuisine »l.21 « Retournant sur le pont »l.25 « Cidrolin fit demi-tour et se dirigea de nouveau vers la cuisine » *Cidrolin manifeste une certaine indifférence face à ce qu’il se passe : le duc est en train de s’accaparer la péniche et Cidrolin, qui dans le reste de l’oeuvre a soin d’entretenir précautionneusement la péniche, semble ici ne pas y prêter attention : l.7 Cidrolin s’adresse « poliment » au duc tandis que ce dernier fait preuve d’un comportement grossier « coupait les amarres avec un couteau de cuisine ». l.13 « se grattant la tête » traduit une certaine nonchalance face à l’injonction du duc « On parlera de cela plus tard ». De même quand Lalix lui demande s’ils vont voyager il répond avec indifférence : l.17 : « Il paraît ». -Le titre n’est pas