Lecture analytique 3 : Paul Eluard, « Ma morte vivante »
Paul Eluard est un poète du XXème siècle qui appartient au mouvement littéraire du surréalisme. C’est un poète révolutionnaire engagé au côté de la résistance, ce qui fait de lui un poète des résistants. La liberté est son idéal, qu’il s’agisse d’une liberté de langage ou poétique.
« Le temps déborde » a été écrit en 1947 après la mort brutale de sa deuxième femme, Nush, en 1946. Paul Eluard exprime la douleur de la perte et la façon dont elle affecte la conscience, et en particulier, la perception du corps et du temps. C’est un recueil d’inspiration amoureuse ou s’y trouve ses derniers poèmes d’amour.
La poème « Ma morte vivante » est plus précisément une élégie tragique. C’est un hymne désespéré à l’aimée disparue.

Comment s’exprime la solitude du poète après la mort de sa compagne ?

I/La douleur de la mort de l’être aimé a) Une élégie b) La disparition de l’autre c) Une réalité désespérante

II/Un avenir impossible a) Les différents états b) L’absence de sensation, et donc, l’absence de vie c) Le renoncement à la vie

I.a) lyrisme omniprésence de la 1ère p. du sgl : pronom pers. et poss. (dès le titre) « Ma » en début de vers de manière récurrente donc mis en valeur 2ème strophe expression de la mélancolie, du chagrin champs lexical : « chagrin » (v.1), « tombeau » (v.19), « froid » (v.21) champs lexical du chagrin se transforme en celui de la mort

I.b) champs lexical du corps (de la tête aux pieds) « yeux » (v.5), « bouche » (v.7-8), « mains » (v.10-11), « pieds » (v.12) éloignement de la femme personnification des # parties du corps grâce aux # vbes qui marquent l’éloignement anaphore des vbes « se séparer » (x5) « échapper » (v.10) « perdre » (x2 v.6) position des possessifs début des vers : 1ère pers. , fin des vers : 2ème pers.

I.c) oxymore « Ma morte vivante » difficultés d’admettre les choses