Lecture analytique phèdre acte ii scène 5
Introduction
Phèdre est une pièce de théâtre qui fait partie du classissisme, écrite par Jean Racine en 1677.
L'extrait que nous allons étudier est situé dans la scène 5 de l'acte II.
La reine Phèdre est amoureuse d'Hippolyte, fils de son mari Thésée. La princesse a honte de cette « fureur » qui l’accable jusque dans sa santé, elle est même décidée à mourir. Toutefois, on annonce la mort de Thésée, et Oenone, sa confidente, la presse à avouer son amour pour Hippolyte. Selon Aristote, un évènement doit avoir lieu dans la tragédie. Et cet évènement doit procurer à la fois la terreur chez le spectateur mais aussi la pitié pour le personnage victime de cet évènement. Ici, ils sont deux à être victimes : Phèdre à la fois coupable mais innocente car dominée par la fatalité mais aussi Hyppolyte, victime de cet amour incestueux.
Lecture du passage
PHÈDRE
Oui, prince, je languis, je brûle pour Thésée : Je l'aime, non point tel que l'ont vu les enfers, Volage adorateur de mille objets divers, Qui va du dieu des Morts déshonorer la couche ; Mais fidèle, mais fier, et même un peu farouche, Charmant, jeune, traînant tous les cœurs après soi, Tel qu'on dépeint nos dieux, ou tel que je vous voi. Il avait votre port, vos yeux, votre langage ; Cette noble pudeur colorait son visage, Lorsque de notre Crète il traversa les flots, Digne sujet des vœux des filles de Minos. Que faisiez-vous alors ? Pourquoi, sans Hippolyte, Des héros de la Grèce assembla-t-il l'élite ? Pourquoi, trop jeune encor, ne pûtes-vous alorsEntrer dans le vaisseau qui le mit sur nos bords ? Par vous aurait péri le monstre de la Crète, Malgré tous les détours de sa vaste retraite. Pour en développer l'embarras incertain, Ma sœur du fil fatal eût armé votre main. Mais non: dans ce dessein, je l'aurais devancée ; L'amour m'en eût d'abord inspiré la pensée ; C'est moi, prince, c'est moi, dont l'utile secoursVous eût du Labyrinthe