Lecture analytique pierre et jean de maupassant chapitre 4
En 1888, Guy de Maupassant publie Pierre et Jean. Ce roman, à la frontière entre le réalisme et le naturalisme, se déroule au Havre en 1885. Nous étudierons le passage du chapitre 4 de « Certes, elle avait pu aimer.. » à « son frère, le mort, sa mère. ». Pierre et Jean Rolland sont deux frères issus d’une modeste famille normande. Le décès d’un vieil ami de la famille, M. Maréchal, dont seul Jean héritera va peu à peu créer des tensions au sein de la famille. Il va notamment susciter les interrogations de Pierre, jaloux de son frère.
Lecture du passage.
Nous pouvons étudier cet extrait selon deux perspectives. Dans un premier temps, Pierre comprend que même sa mère a pu succomber au charme d’un homme et dans un second temps la colère et l’indignation submergeront Pierre suite à cette révélation. Tout d’abord, Pierre comprend peu à peu que sa mère est avant tout une femme. Il s’interroge pour mieux se convaincre : « Pourquoi serait-elle différente d’une autre, bien qu’elle fût sa mère ? ». Il accepte le fait qu’une jeune femme comme elle avait été tombe amoureuse et est insouciante : « Elle avait été jeune, avec toutes les défaillances poétiques qui troublent les jeunes êtres ! » Il semble presque l’excuser lorsque qu’il reproche à son père le peu d’attention qu’il a apporté à sa femme : « Un mari vulgaire et parlant toujours de commerce ». Nous pouvons comparer ce passage à un conte de fées, une jeune fille est prisonnière d’un homme qui ne prend pas soin d’elle. Elle rêve qu’un prince charmant vienne la délivrer et l’enlève afin qu’il devienne son amant. M. Maréchal a été ce prince charmant et Mme Rolland l’a aimé. Cette comparaison se base sur différents éléments : l’énumération des rêves qu’aurait fait Mme Rolland : « Elle avait rêvé de clairs de lune, de voyages, de baisers donnés dans l’ombre des soirs », la comparaison de cet homme dont elle était