Rhinocéros –Ionesco, 20ème siècle, Théâtre de l’absurde
Le texte dont vous m’avez demandé de faire la lecture analytique d’un texte d’Eugène Ionesco, auteur dramatique et écrivain roumain et français est né en 1909 en Roumanie, d’un père roumain et d’une mère française et mort en 1994 à Paris. Ses parents s’installent en France peu après sa naissance. En 1925, c’est le retour en Roumanie jusqu’en 1938, année où Ionesco revient en France (à Paris) et travaille sur une thèse sur la poésie française, thèse qui n’a été « ni finie ni commencée ».
La Cantatrice chauve, première pièce (ou plutôt « anti-pièce ») de Ionesco, est créée en 1950. Le succès n’est pas immédiat. En 1951, Ionesco écrit La Leçon, suivie des Chaises l’année suivante. À partir de 1960, Ionesco, avec Rhinocéros, connaît le succès.
Le texte que nous allons étudier est tiré de cette pièce. C’est l’une des pièces la plus connue de toutes celles qu’il a faites. Rhinocéros, appartenant au théâtre d’avant-garde, raconte l’histoire de la population d’un petit village provincial qui se transforme petit à petit en rhinocéros.

Bien qu’Ionesco se refuse à un théâtre engagé, cette transformation symbolise la montée du totalitarisme contre lequel s’est battu l’auteur durant toute sa vie. Nous avons une mise en scène de la contamination de toute la population par une épidémie du nom de rhino cérite. On assiste ainsi à la transformation progressive des habitants.
Tout comme Beckett, ou Genet, Ionesco appartient au genre du théâtre de l’absurde. Ce dernier prend ses sources à partir du traumatisme des guerres mondiales et du nazisme. Genre qui possède un sens nouveau pour sa part d’irréalité, ce qui créer une certaine instabilité mais également pour le fait qu’il se différencie de la comédie, la tragédie et le drame pour les raisons suivantes : on rencontre plus fréquemment le langage familier et des fonctionnements mécaniques ou le sens disparaît (comme dans la Cantatrice Chauve).
Absurde : Interrogation